Jamais j’aurais pensé qu’on pouvait passer de bonnes vacances aux Etats-Unis. Mais ça, c’était avant la troisième guerre mondiale et ses bombes nucléaires. Ça et mon sommeil dans un caisson cryogénique OKLM dans un bunker anti-atomique. Bon, tout s’est pas super bien passé puisque j’ai été réveillé en plein sommeil par un mec qui voulait me piquer mon gosse et a tué ma femme sous mes yeux, donc la sieste était fini et il était temps de sortir de mon abri sous-terrain pour me venger et retrouver ma progéniture.Sauf que voila, j’avoue qu’au bout de 5 minutes à l’air libre, tout est parti en sucette, j’ai complètement oublié mon fils, la mort de ma femme et je courrais librement dans les terres dévastées de qui était autrefois les environs de Boston. La raison est simple, y’avait plein de trucs à faire. Déjà, tout le monde avait besoin de mon aide, je ne peux pas trop l’expliquer, mais il fallait nettoyer la racaille qui mettait le zbeul façon Mad Max, aider les gens à construire des camps, lutter contre des robots et des monstres mutants, bref, y’avait du boulot et on rigolait bien, rien à redire.En fait, si j’ai oublié ma femme et mon fils, c’est tout simplement parce que le scénar est franchement moyen. Soyons francs, la quête principale est clichée au possible et pas franchement difficile. Heureusement que Fallout 4 est surtout un immense bac à sable en version adulte où l’on va dézinguer joyeusement tout ce qui est un minimum agressif. Rien à redire à ce niveau, on trouve des quêtes à foison, certaines sont très drôles et même si pas mal consiste à visiter un endroit et le nettoyer de ses occupants, les combats sont finalement suffisamment dynamiques pour rendre le tout intéressant, idéal quand on veut vider son cerveau. La carte du jeu est d’ailleurs immense et propose une quantité folle de trucs à visiter et de secret, une habitude dans les jeux Besthesda.A ce propos, malgré le fait qu’on arpente des terres dévastés, on se fait souvent plaisir visuellement. C’est certes relativement simple graphiquement parlant, mais on est bien loin des couleurs marrons/gris partout des anciens épisodes, Les environs de Boston sont coloriés et variés, tout semble beaucoup plus vivant et variés qu’avant et c’est tant mieux.Autre point fort du jeu, le crafting. Fabriquer ses armes, customiser ses armures ou même construire un village, les possibilités sont nombreuses et très faciles à mettre en oeuvre. Manager son village s’avère d’ailleurs vite prenant : garder un oeil sur son stock de nourriture et d’eau, alimenter ses installations en électricité, construire de nouveaux bâtiments et enfin gérer les défenses pour repousser pillards et autre super mutants, qui veulent bien évidemment tout casser et voler. Alors certes on va passer son temps à jouer au cleptomane et ramasser tout et n’importe quoi au fil de ses aventures, mais pour ceux qui n’aiment pas le craft, rien n’est obligé et l’on peut très bien tracer sa route sans s’occuper de tous ces aspects.En revanche, point négatif du jeu, la dimension sociale et le système de réputation de la série du jeu a perdu en profondeur depuis Fallout New Vegas, difficile désormais de jouer quelqu’un de méchant, souvent les dialogues proposent des choix multiples mais bouclent sur une seule issue possible et au final on se retrouve à jouer le gentil samaritain parce que c’est après tout bien plus simple. Dommage de perdre cette liberté qui faisait le piquant de la série.
Cela dit, malgré ses quelques points noirs, on passe cependant de bons moments sur le jeu. Fun et accessible, Fallout 4 propose de longues heures de promenade souvent musclées et l’humour de la série fait mine de rien toujours son petit effet, on a envie de prolonger ses vacances à Boston le plus longtemps possible. Les possibilités nombreuses en font en tout cas un excellent défouloir, soit pour une partie rapide après une dure journée de boulot, soit pour de longues sessions d’explorations lors de ces dimanches après-midi pluvieux.