- Auteur : Ônishi Kôichi
- Genre : Historique, Suspense
- Editeur : Komikku
Résumé: L’histoire prend lieu au 15ème siècle en République Tchèque, à une époque ou les droits des femmes étaient quasi-inexistants. C’est à partir de là que l’on va suivre la jeune Sarka, qui se retrouve au beau milieu de la guerre hussite.
A l’évocation du titre, je pensais assister à une guerre banale et bancale, au beau milieu d’un pays vivant des conflits, mais il n’en est rien. Ne vous fiez pas au visage angélique sur la couverture, étant donné que le gore est de mise dès les premières pages de ce tome. Décapitation, visage éclaté, de l’hémoglobine à ne plus savoir quoi en faire, et du viol, voilà ce qui vous attendra dès le commencement de l’histoire. Autant dire que la cruauté est proche de son paroxysme mais en même temps, il était nécessaire d’y avoir recours.
Par là je m’explique, les actes sanguinaires que Ônishi Kôichi a su mettre en avant dans son oeuvre, sont des représentations plus fidèles de ce qu’il était possible de voir au 15ème siècle. Une époque ou un désaccord sur les convictions religieuses, ou une opinion divergente était punie d’un coup d’épée bien placé. Un bon point à mettre au crédit de l’auteur qui semble avoir fait une collecte d’informations rigoureuse au moment de réaliser son manga. Un autre aspect sur lequel ce travail de recherche se fait ressentir, c’est l’emploi de la langue officielle dans la constitution de Divci Valka.
Que ce soit dans le titre, dans le nom des personnages, le nom des villages ainsi que celui des armes, le vocabulaire tchèque est souvent utilisé, aidant ainsi à l’immersion dans l’histoire et à une meilleure compréhension de chaque subtilité. Pour ce qui est du dessin, c’est incroyablement bien fourni en détails et références. Rien n’est laissé au hasard dans chaque éléments de décors, dans chaque habits portés par les protagonistes, voir même dans chaque instant brutal du manga, tout est retranscrit de manière à se sentir dans la peau d’un villageois du 15ème siècle. Au-delà de ça, les émotions avant une bataille comme la peur, l’angoisse, la haine ou le sentiment de vengeance prédominent sur tous les autres, de quoi rendre le récit intense et plein de suspenses.
Pour une première, Divci Valka tape très fort, que ce soit par son scénario, mais surtout par son impact visuel important. Dur d’imaginer une suite avec autant d’ampleur dans sa façon de faire, de quoi se demander comment l’auteur va nous surprendre à nouveau. Autant d’éléments qui font espérer une suite dans la continuité du premier volume.