- Auteur : Saimura Tsukasa
- Genre : Seinen
- Editeur : Glénat
Synopsis : Et si la zombification, tout comme la rage, vous rongeait peu à peu par crises répétées ? Pourriez-vous tuer un zombie, sachant qu’il pourrait redevenir votre petite amie dans quelques minutes ? Que feriez-vous, si votre meilleur ami vous poursuivait avec une batte à la main, en vous traitant de zombie ?
On le sait depuis bien longtemps, les japonais adorent les histoires de zombies. Ces derniers brillent sous le feu des projecteurs en jeux vidéo (Resident Evil) ou encore en anime (Highschool of the Dead). Ayant été adapté à toutes les sauces et ce, pour tous les supports, ils sont les stars de toujours mais le phénomène ne serait-il pas en train de s’éteindre petit à petit ?
Après l’énorme succès que connait The Walking Dead, autant en comics qu’en format télé, on pourrait se mettre à penser que la mode des morts-vivants est passé à la trappe tant elle a été utilisé maintes et maintes fois tout comme la mode des vampires qui avaient vite lassé. C’est donc le défi que se lance Saimura Tsukasa, qui avait travaillé en tant que scénariste sur le manga Crueler than dead. S’étant affirmé comme un grand fan des monstres « non-morts », il revient avec une nouvelle œuvre traitant toujours de ces êtres qui le fascinent tant.
Le pitch de départ n’est pas des plus originaux, des lycéens se retrouvant piégé dans leur propre établissement, se voyant être attaquer par leurs camarades, la ressemblance avec Highschool of the Dead est frappante. Mais là où Igai se démarque de HOTD, c’est qu’il n’est pas axé eiichi, se concentrant donc principalement sur l’action et non pas les gros plans bien alléchants qu’a pu proposer HOTD. De l’action, en veux-tu en voilà, l’intrigue n’attend pas un quelconque développement ou d’explications, la première attaque arrive très vite dans ce premier tome, nous laissant tout aussi surpris que le protagoniste, Akira. Très vite pris dans l’action, tout s’enchaine très vite et pouvant embrouiller parfois. Ce premier volume suit toujours le même schéma qui est tranquillité, attaque, tranquillité, attaque, ce qui peut vite être agaçant tant la coupure entre les attaques et le calme est soudaine. Le fait que rien ne soit expliqué et que tout s’enchaine aussi vite peut entre autres souligner le fait que l’on soit pris dans cet assaut, à l’instar d’Akira.
En parlant du protagoniste, ce dernier n’est pas des plus attachants mais le cast est tellement dénué d’intérêt que l’on se rabat sur lui. Le personnage principal féminin, Kurumi est le personnage le plus insupportable de l’œuvre, laissant un arrière-goût amer de Haruno Sakura. Le pseudo triangle amoureux n’est intéressant en rien et le troisième personnage principal Umezawa aurait pu être cool mais n’est rien de plus qu’un bon gros cliché des familles.
Igai n’est pas une révolution en soit, comme on aurait pu s’y attendre. Le trop-plein de zombies que l’on nous a servi ces dernières années laisse probablement une sensation de « trop » justement et seul une bonne œuvre qui propose de bons personnages ainsi qu’un bon univers pourra nous redonner goût à ces zombies que l’on affectionne malgré tout !