A l’heure ou la trêve internationale en avait ennuyer plus d’un, FIFA s’est imposé comme un remède miracle contre l’ennuie. La populaire licence de football est de retour pour faire face à son plus féroce concurrent qu’est Pro Evolution Soccer, un concurrent qui a su taper fort cette année.
La loi du plus fort
Ronaldo, Messi, Neymar, ou Hazard, il n’y a pas qu’eux qui ont le droit de jouer sur les plus grandes pelouses du monde, FIFA revient avec une nouvelle version censée redonner du baume au cœur de ses fidèles joueurs et relever d’un cran le niveau du précédent opus. Avec ces objectifs affichés, le petit chouchou d’EA Sports a-t-il su repousser ses limites ? S’il y a eu des améliorations sur certains points, sur beaucoup d’autres paramètres c’est très largement perfectible, à commencer par le gameplay. Drastiquement différent de celui de l’année dernière, ce nouveau FIFA promet d’être avare en but si vous n’êtes pas un joueur rôdé sur la défense. Le placement automatique des défenseurs des précédents opus laisse place à une défense full manuel, ce qui signifie que vous guidez vos joueurs, vous donnez le tempo, et vous êtes en charge du placement individuel. Beaucoup d’informations à prendre en compte et qui en déstabiliseront plus d’un, voir même, la majorité des joueurs sur FIFA. Un paramètre essentiel qui a ses bons et ses mauvais côtés, les joueurs vont devoir redoubler d’efficacité et d’intelligence tactique pour pas prendre l’eau, ils ne pourront plus se reposer sur un jeu centré sur la défense/contre-attaque pour l’emporter au risque de prendre une rouste monumentale. D’un autre côté, l’écart entre les joueurs bons et les joueurs très bons s’élargit d’autant plus, offrant des matchs en ligne très inégaux avec des scores de tennis à répétition risquant de décourager les nouveaux arrivants.
Des pieds carrés, et des frappes en tribune
L’autre aspect changé du gameplay réside dans la gestuelle des joueurs, EA Sports a tenu à réduire d’autant plus la barrière virtuelle/réelle en incorporant dans son jeu les véritables mimiques et touchés de balle des joueurs. Si sur le papier c’est tout à leur honneur, on se retrouve tout de même avec certains joueurs manquant l’immanquable, un Lukaku démarrant avec trois temps de retards, un Malcom se retournant trop lentement, ou un Dybala tirant à côté alors qu’il est dans la surface et sur son bon pied. Certains contrôles sont lourds, des passes sont trop approximatives, et il suffit de démarrer FUT avec peu de moyens pour se retrouver avec une équipe de bras cassés injouables. Le réalisme c’est bien, mais il ne faut pas oublier que l’on est dans un jeu vidéo. En ce qui concerne les autres modes de jeu, ils ont eux aussi connu quelques nouveautés. Pour le mode carrière, c’est la gestion des transferts qui est entièrement remise à neuf. Il est possible de négocier tous ses transferts entrants en une seule journée de mercato, le tout accompagné de cinématiques mettant en scène votre coach et les joueurs ou représentants des clubs que vous tentez de convaincre. La difficulté des négociations est aussi montée d’un cran, il est beaucoup plus difficile d’aboutir à un succès étant donné que si vous donnez un prix trop au rabais, un salaire trop bas, ou une prime à la signature pas à la hauteur des exigences, les négociations s’arrêtent nettes et vous devrez attendre plusieurs jours avant d’avoir le droit de proposer une nouvelle offre.
Plus d’effet de surprise avec Hunter
Fifa Ultimate Team voit aussi d’autres options se rajouter à son mode de jeu, il y a désormais une multitude de défis accessibles offrant des récompenses diverses, ainsi que de nouvelles idoles à « packer » si la chance vous sourit. Enfin, l’aventure d’Alex Hunter fait aussi son retour avec de l’exotisme à revendre. Alex va avoir le droit à un bon paquet de destinations à choisir, il ne tiendra qu’à vous de faire de sa carrière une réussite ou un échec cuisant. Ce que l’on peut encore regretter de cette aventure est sans aucun doute le scénario qui fait beaucoup penser à celui de « Goal II » que beaucoup ont déjà vu, et le manque d’influence de nos choix dans sa carrière puisque tout semble être dirigé pour converger vers les mêmes cinématiques, objectifs, et conclusions.
Au final, ce FIFA se distingue de bien des manières des précédents. En bien ou en mal, il ne dépendra principalement que de votre façon de l’aborder qui vous permettra d’être fixé, bien que vos repères risquent d’être un tantinet chamboulés dès vos premières heures de jeu.