- Auteur : FUJITA Rina
- Genre : Tranche de vie
- Éditeur : Glénat
Synopsis : Rina Fujita, trentenaire, célibataire et sans emploi, décide de partir de s’installer à Paris sur un coup de tête. Mais juste avant le départ, elle décroche un contrat d’édition de manga! Qu’à cela ne tienne, à l’heure d’internet, elle peut très bien allier les deux projets!
Vivre dans un pays étranger sur une longue durée est une expérience enrichissante. La dure profession de mangaka demande gestion et proximité avec son responsable éditorial. Que cela donnerait-il de si l’on décide de faire l’un et l’autre en parallèle? Cela donne « Un Pigeon à Paris ».
Rina, va se lancer dans cette folle aventure tout en humour. Incarnée par un pigeon, le comique se transcrit autant graphiquement que dans les anecdotes. On rigole et sourit tellement les remarques d’une étrangère sur Paris sont malheureusement et drôlement pertinentes. En effet en tant que japonaise, les différences culturelles sont grandes mais n’empêchent en rien son adaptation.
Tout passe au peigne fin : l’administration, les transports, La Poste, les toilettes publiques. Absolument et n’en oublions pas le sale caractère des parisiens : impolis, imbus de leur personne etc. Mais il y a aussi du bon! La petite baguette du matin, le kebab à midi, les pâtes au beurre le soir parce qu’on est fauché. c’est aussi l’occasion de critiquer les japonais vivant en France, du moins un petit peu : le cliché de la jeune japonaise voulant se marié a tout prix à un français, dit gentleman, est récurrent.
Le manga a la particularité d’être en couleur, ce qui donne un effet pop et donne du peps aux planches. Comme à la manière d’un yonkoma, les cases sont bien définis et les chutes des gags bien réalisé. Des petites excentricités sont incluses, notamment des photographies. Donnant du relief, c’est un effet plutôt agréable et change de l’ordinaire. Il permet de casser la linéarité de l’histoire et rendre le manga plus dynamique.
On pourrai aussi dire que c’est un guide (et de survie) pour les japonais souhaitant tenter le voyage. Une mine d’informations est mise à disposition qu’elles soient officielles ou non pour préparer le grand saut. Un petit bémol : l’aspect du travail en tant que mangaka est englouti par les péripéties parisiennes, mais on ne chipote pas. C’est donc un excellent manga pour se poiler un moment : il est toujours bon de rire de soi même.