A l’occasion de la 45ème édition du festival de la bande dessinée d’Angoulême, nous avons eu le privilège d’avoir une petite entrevue avec Hiro MASHIMA, ayant remporté un fauve d’honneur.
Comment êtes-vous devenu mangaka?
Je suis devenu mangaka en participant à un concours de jeunes talents, publié dans un magazine. J’ai envoyé mon projet qui a été accepté.
Quelles ont été vos influences à vos débuts?
A l’époque, j’étais un grand fan de Dragon Ball, cela a été une influence considérable.
Dragon Ball est pour vous une influence sentimentale ou plutôt graphique ou scénaristique?
Ce qui m’a le plus influencé sont l’histoire et les personnages.
Utilisez-vous les nouvelles technologies dans vos dessins?
J’utilise des outils à la fois analogique et numérique. Lorsque je travaille sur les personnages en eux mêmes, c’est-à-dire, leurs visages et aspects physiques, je les travaille à la main avec plume. Tout ce qui est finition, encrage et trame en version numérique.
Combien d’assistants sont à vos côtés?
Au plus fort de l’activité, j’ai six assistants.
Comment organisez-vous un chapitre dans la semaine?
Le lundi, je réalise avec mon responsable éditorial les nemu (storyboard). On passe une grande partie de la journée à terminer les vingt planches de nemu. Le lendemain est consacré aux crayonnés, c’est-à-dire que mes dessins faits sommairement la veille sont mis au propre. De mercredi au vendredi et parfois au plus tard jusqu’au samedi soir, si retard, je fais les finitions où toutes les pages doivent être terminées. Enfin le dimanche, je réfléchis au chapitre suivant et à la réalisation seul de mes nemu.
Au cours de cette semaine, quels difficultés rencontrez-vous le plus souvent? Dans le chara-design ou dans le scénario par exemple?
La partie la plus difficile est la première soit la réalisation du storyboard. Il doit être bon et je considère qu’il représente 50% du travail. Réussir à faire de bon dessins et de bons encrages est plutôt technique donc ce n’est pas forcément le plus difficile.
Vous attendiez-vous à un si grand accueil de votre série Fairy Tail en France?
On m’avait dit que la série avait un certain succès en France mais je n’imaginais pas cette ampleur. Lorsque j’ai pu constater par moi-même, j’ai été effectivement très surpris. Ce séjour à Angoulême est le cinquième que je fait en France. Avant de venir à Angoulême, j’ai donc fait d’autres festivals plus tourné vers le Japon. Le festival d’Angoulême est surtout un festival de bande dessinée franco-belge. Il ne faut pas s’attendre à voir que des fans de Fairy Tail ou des cosplayers. Mais dans la réalité, il y a quand même des cosplayers et qui ont participés à des événements oû j’y participait également.
Qu’avez vous ressenti à la fin de votre série Fairy Tail?
J’étais évidemment un peu triste mais l’envie de me lancer dans un nouveau projet était beaucoup plus forte que le sentiment de tristesse.
Ce nouveau projet de manga sera-t-il tourné vers le même univers magique, fantasy?
Ce sera dans l’univers de la fantasy mais je ne peux pas vous dire si cela sera du même style que Fairy Tail.
Sera-t-il possible de retrouver des personnages de Fairy Tail dans votre prochaine oeuvre?
C’est un avis pertinent que vous souligné (rires). Il y a de fortes possibilités que cela se produise. Dans mon prochain manga, il y aura très certainement des personnages de Fairy Tail pour lequel j’ai une affection particulière. Pas beaucoup mais quelques uns apparaîtront je pense. Mais je peux vous garantir que vous retrouverez Plue, déjà présent dans Rave et dans Fairy Tail aussi.