- Auteures : UEHASHI Naoko (story), TAKEMOTO Itoe (art)
- Genre : Aventure, Fantastique
- Editeur : Pika
Synopsis : Elin vit dans un village du royaume divin de Ryoza avec sa mère soigneuse de Tôda, des dragons-serpents dressés pour la guerre. Toutes deux sont liées au “peuple de la brume”, craint pour son savoir secret sur les bêtes sacrées. Le jour où, jugée responsable de la mort d’un troupeau de Tôda, sa mère est sauvagement exécutée, Elin connaît alors un destin tumultueux, qui la conduira au cœur d’un terrible conflit…
Publié en 2009 par les éditions Milan, Elin, la charmeuse de bêtes a déjà côtoyé nos contrées françaises sous la forme de romans, écrit par Nahoko Uehashi. Ce n’est pas moins de dix ans plus tard que le titre revient en France sous la forme d’un manga dessiné par Takemoto Itoe.
L’histoire nous plonge dans le quotidien d’Elin, une petite fille d’une dizaine d’années qui vit seule avec sa mère, Solon. Cette dernière est chargée de s’occuper des tôda, des créatures à mi-chemin entre un alligator et un dragon. Solon veille donc à ce que les tôda se sentent bien et ne contractent pas de maladie. Ces bêtes servent notamment pour des guerres et sont extrêmement importantes, si bien que la perte de l’une d’entres elles peut avoir de graves conséquences. C’est pourquoi lorsque plusieures d’entre elles meurent, Solon est directement accusée et condamnée pour ce crime grave. De plus, Elin et elle sont des “alhyo”, une tribu secrète qui semble avoir des capacités particulières et qui sont détestés des villageois. Se retrouvant donc seule face à son destin, Elin va devoir apprendre à vivre sans sa mère et comprendre le monde qui l’entoure.
L’univers dans lequel nous plonge les auteures est fascinant et poétique. Ici, on découvre une région où la nature est maître des lieux. En effet, à plusieurs reprises, on voit de magnifiques paysages comme les montagnes d’Afon Noah qui nous font tourner la tête tant le dessin est beau. Ce dernier est puissant avec des personnages aux traits fins tandis que les décors sont plus prononcés. Les relations des personnages sont touchantes, notamment celle entre Elin et Solon. La naïveté et le courage de la jeune fille quant au sort qui attend sa mère sont véritablement émouvantes ce qui nous fait nous attacher à elle très vite dans le manga. Il y a néanmoins une grande part de mystère comme les origines et le fameux serment des alhyo qui nous mettent l’eau à la bouche par rapport aux prochains volumes. On veut en apprendre plus sur cette ethnie ainsi que sur le vaste monde qu’Elin s’apprête à découvrir. On se sent investis dans cette aventure aux côtés de la fillette et on souhaite qu’elle puisse trouver les réponses qu’elle cherche.
Une belle découverte que ce premier volume d’Elin, la charmeuse de bêtes. On souhaiterait avoir vite la suite mais à l’image du manga, il faut savoir savourer chaque page de cette aventure onirique. Quoi qu’il en soit, on attend le 20 mars pour le second volume !