- Auteur : SUZUKI Nozomi
- Genre : Romance, Drame
- Editeur : Glénat
Synopsis : Ruriko a un naevus d’Ota, une tache de naissance bleutée sur le visage. De nature enjouée, elle sait très bien que cette particularité visuelle ne la définit pas, mais lorsqu’on est lycéenne, il est parfois difficile d’accepter son “défaut” physique… Aussi s’en prend-elle violemment à son professeur lorsqu’elle croit qu’il se moque de son apparence. Mais ce dernier lui avoue qu’il souffre de prosopagnosie, un trouble de la reconnaissance des visages rendant impossible l’identification des visages humains. Ce n’est donc pas une tache, mais une belle aura bleue qu’il voyait sur le visage de la jeune fille… Ce récit, issu des expériences personnelles de l’autrice, aborde avec finesse et sensibilité la thématique de l’acceptation de soi au-delà des complexes et des différences.
Je vais vous faire une confidence : avant d’ouvrir le premier tome, je pensais que ce manga parlait des violences faites aux femmes. Quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai compris au bout de quelques pages qu’il ne s’agissait pas, mais alors pas DU TOUT de ça ! Ici, on parle d’une tâche de naissance qui embête plus que nécessaire la vie d’une lycéenne du nom de Ruriko qui développe un complexe à cause de ça. C’est durant la rentrée scolaire qu’elle fait la rencontre de son nouveau prof principal qui lui, a la particularité de souffrir de prosopagnosie, c’est-à-dire qu’il ne reconnait pas les visages. Ensemble, ils vont réussir à se soutenir et à s’entraider mutuellement à surmonter leur handicap respectif.
Vous pourriez penser, à raison, que cette série peut mettre mal à l’aise le lecteur quant au fait que l’on suit l’histoire d’amour naissante et grandissante entre un professeur et une élève. Cependant, je vous demanderai de ne pas vous arrêter à ça. Le propos de l’autrice ne se trouve pas là mais autre part. Elle veut mettre en lumière deux personnes brisées qui tentent de se reconstruire grâce à l’autre, sans se mettre de barrières. On ne fait pas attention aux statuts sociaux des personnages mais bel et bien à ce qu’ils sont, eux. D’autant plus que le professeur est toujours dans le respect de son élève et n’a aucun geste ou propos déplacé. Au final, il est tout aussi perdu que peut l’être l’adolescente, les mettant sur un même piédestal du point de vue de la fragilité mentale.
Une Touche de Bleu fait parti de ces manga qui peuvent sembler tendres en apparence mais qui, au final, renferme une véritable réflexion sur les personnes en situation de handicap. Il y a une chose que ce titre nous fait bien comprendre, c’est qu’il existe des handicaps non visibles que l’on a trop tendance à oublier, justement à cause du fait qu’il est moins facile de les voir. Soyons tout de même attentifs aux gens et prenons soin les uns des autres.