- Auteur : Yûna Hirasawa
- Genre : Tranche de vie, science-fiction
- Editeur : Glénat
Synopsis : Chico la technologue d’investigation et son petit frère Pino arpentent des colonies délabrées où des robots poursuivent leurs tâches comme si de rien n’était. Les deux explorateurs tentent de les accompagner dans leurs derniers souhaits, mais à quoi bon quand la fin approche d’heure en heure ? “Combien de centaines d’années faudra-t-il encore aux humains pour devenir meilleurs ?” C’est la question soulevée par ce récit d’aventure SF crépusculaire.
S’il y a d’abord une chose à dire sur Terrarium, c’est que sa couverture attire immédiatement l’œil. Les couleurs, le paysage… Elle nous montre l’univers dans lequel nous allons nous plonger, un monde dévasté, que Chico et Pino vont arpenter pour réaliser la volonté de leur mère : sauver l’humanité de sa perte.
Si nous pouvions nous attendre à quelque chose d’assez contemplatif avec la couverture, le contenu est différent, nous voyons peu les paysages (mais cela est toujours beau quand ils apparaissent) pour plus mettre l’accent sur la narration.
Dans un monde où humains et robots sont de plus en plus semblables, Yûna Hirasawa arrive à nous émouvoir avec les différentes machines que nous rencontrons dans ce tome. La question de l’amélioration de la technologie est quelque chose qui nous parle personnellement, et la progression dans le domaine de la robotique en impressionne plus d’un, jusqu’à pouvoir faire peur… Mais ici, l’affection que porte Chico pour eux, sa volonté de traiter les robots comme des humains, élément qui pourrait la faire passer pour quelqu’un de naïf, est une chose qui peut nous faire penser que ces fameux robots ne vont pas nécessairement prendre le dessus sur l’Homme. Son métier de technologue, faisant d’elle un médecin pour humains comme robots, peut expliquer cette proximité entre elle et les machines. Pino est lui-même un robot, le petit ne manque pas d’humour, et sa complicité avec sa sœur fait plaisir à voir. Tout au long du tome, le personnage de Chico est doucement développé -nous espérons en voir de même pour Pino par la suite – en nous montrant des morceaux de son passé et les enjeux du récit. Ajoutons que la robotique est une technologie sur laquelle le Japon mise énormément depuis quelques années, pas étonnant que le titre ait plu sur l’archipel tant il peut faire écho à l’actualité.
En résumé, ce premier tome de Terrarium nous ouvre la porte sur une histoire qui ne semble pas révolutionnaire en soit mais qui est agréable à suivre. Portée par un trait classique mais qui fait son effet, la série saura certainement toucher des lecteurs. Elle est courte : 4 tomes, le deuxième arrivera chez nous très prochainement, le 8 septembre prochain.