- Auteur : HOSOI Da
- Genre : Aventure, fantastique
- Editeur : Glénat
Synopsis : “Neve est un invocateur qui coule des jours heureux avec de gentils démons. Sa mission : les invoquer sur Terre car ils sont harcelés en Enfer pour leur nature bienveillante. Mais ce stratagème est vu d’un mauvais œil par les autres démons qui vont tenter de s’infiltrer dans leur refuge pour le réduire à néant. Neve va devoir se battre pour préserver ce qui lui est cher en utilisant d’étranges et puissants nouveaux pouvoirs. Cependant, il est loin de se douter que ce combat va remettre en question toutes ses certitudes… »
Nouvelle série des éditions Glénat, Diablomachia se voit être l’oeuvre d’un auteur italien ayant fait plusieurs formations au Japon. Ce titre est sa première série éditée. Alors, sous cette couverture sentant l’odeur d’un énième titre qu’on classerait aisément dans la catégorie shônen, qu’en est-il réellement ?
Si nous pouvons au moins trouver un point positif (car ne le cachons pas, nous avons peu apprécié la lecture du manga) à Diablomachia, ce que le titre a l’originalité d’avoir un personnage principal plutôt intrigant : sous son apparence de jeune garçon, nous avons en réalité une personne de soixante ans bien passées ! Cela s’explique dès le début du manga de par sa vie avec les démons : tant qu’il reste avec eux, il ne vieillit pas. Neve est également un personnage qui semble égoïste et peu attachant: le sort des humains qui contractent une maladie assez mystérieuse lui importe peu tant qu’il peut rester avec ses amis démons. Ces éléments sont intéressants et dressent le portrait d’un héros assez atypique pour ce genre de récit. Cependant, Neve n’est pour le coup, vraiment pas attachant pour deux sous et est même plutôt agaçant. Certes, nous découvrirons une part de son passé au fil du récit, classique au possible du jeune héros ayant perdu ses parents et étant traumatisé par cela, mais ce n’est pour le moment pas suffisant pour comprendre complètement le personnage.
Un autre gros point noir du manga : le scénario, ou plutôt le but de toute cette histoire. Si un véritable objectif montre le bout de son nez à la fin du tome (et encore une fois, nous faisons plus face à l’égoïsme de Neve qu’autre chose, mais il est vrai que sans cela, le manga se terminerait déjà), nous sommes en droit de nous demander à quoi ont servi les précédents chapitres. Nous pourrions penser que la maladie dont souffre les humains seraient le point central de l’histoire, et que trouver un remède à ce mal deviendrait le but de notre héros…. Et bien non. (ou du moins… pas pour le moment ?) Tout part un peu dans tous les sens, tout semble brouillon. Les informations sont lancées les unes après les autres, un peu au hasard mais très mal amené…
Le dessin est quant à lui très classique également. Mais le chara-design des démons et en particulier celui de Don Verso sont plutôt séduisants. Nous avons droit à quelques planches franchement sympathiques aussi, ne le nions pas. Mais encore une fois, tout est très classique, ce titre ne se démarque pas encore d’un Radiant ou d’un Dreamland qui eux, ont leur patte bien à eux malgré un univers et un dessin très typé « shônen-nekketsu ».
Dans l’ensemble, le premier tome de Diablomachia est une déception. Le titre n’est pas imbuvable, il se lit et n’a rien de réellement mauvais, mais il est oubliable tant il est hyper classique. Cependant, si vous êtes un nouveau lecteur et que vous découvrez les manga de ce genre, pourquoi ne pas lui donner une chance ? Il peut très certainement plaire à des enfants qui seront beaucoup moins exigeants que des adultes qui auraient déjà accumulé un certains nombres de lectures de ce genre… Quand bien même cette lecture fut décevante, rien ne nous dit que la suite ne deviendra pas excellente, si l’auteur arrive à mettre de l’ordre dans ses idées et ses personnages, car oui, il peut y avoir du potentiel pour ce titre, alors, espérons !