- Auteur : HIRASAWA Yûna
- Genre : Tranche de vie, science-fiction
- Editeur : Glénat
Synopsis : “Je te promets qu’avec la clé que tu m’as donnée, je vais sauver le monde !” Après leurs retrouvailles avec K, Chico et Pino se mettent en route pour “Alice’s cradle”. Ils font alors la rencontre de Viiv, quelqu’un qui en sait long sur l’arcologie. Cet individu mystérieux les conduit dans un lieu où les attendent peut-être les réponses aux mystères de leur monde.”
Le voici enfin, le dernier volume de Terrarium paru début février dernier. La jolie quête SF de Chico et Pino se termine donc avec ce quatrième volume, que vaut sa conclusion ?
Après un troisième tome qui nous laissait sur un goût plutôt mitigé, ici, avec l’arrivée du personnage dont nous avions parlé dans l’article sur le précédent volume, les révélations ne s’arrêtent pas. C’est simple : nous avons l’impression que la véritable histoire de Terrarium commence enfin ! Cela peut faire plaisir mais c’est aussi fort dommage, tout faire tenir en un tome est assez compliqué, et l’afflux d’informations nous passe un peu au-dessus de la tête, malheureusement. Ajoutons à cela des nouveaux personnages qui n’ont pas le temps d’être très développés ou les quelques scènes qui ne sont présentes que pour faire tirer la larme à l’œil et n’apportent pas grand chose au récit… Quel dommage que le développement de l’univers ne se fasse que maintenant, car il y aurait tellement de choses à dire ou explorer plus longuement, car l’on sent le potentiel qu’il pouvait y avoir. Au final, le manga nous laisse avec encore une tonne de questions qui resteront sans réponse, sa fin étant totalement ouverte, à nous d’imaginer la suite des événements. Alors oui, l’ensemble peut paraître assez casse-gueule, voire totalement incohérent ou impossible, mais finalement, dans un récit de science-fiction, rien n’est réellement improbable et c’est ce qui sauve le manga.
Notre duo et leur relation fraternelle reste l’un des points les plus forts du manga, ils portent ce titre. Cependant, Yûna Hirasawa finit par tourner un peu en rond avec leur histoire et les autres révélations sur Pico… Au final, le beau message sur l’acceptation des machines et de l’amour familial devient presque grotesque, mais nous sentons la sincérité qu’à voulu mettre l’autrice dans ses personnages, ce qui rend le tout relativement naïf mais attachant malgré tous les points plus négatifs que nous pouvons trouver à son manga. Terrarium n’est après tout que le deuxième titre qu’a publié la mangaka, mais aussi son plus long à l’heure actuelle. Nous ne pouvons que penser qu’elle s’améliorera au fil de l’expérience qu’elle va acquérir avec ses futures œuvres.
Finalement, c’est peut-être cela qu’il faut retenir de Terrarium : un récit dont les dessins ne sont pas les plus beaux qui soient, qui aurait donné à être plus et mieux développé, et qui peut paraître maladroit, un brin naïf également. Malgré cela, il semble être aussi très sincère dans l’amour qu’il porte pour ses personnages et les messages qu’il veut véhiculer. Terrarium reste au bout du compte un joli petit manga, un joli petit voyage, qui s’adresse en fait peut-être plus aux gens qui ne recherchent rien d’autre qu’une petite histoire sympathique sans avoir à réfléchir sérieusement ou qui veulent faire découvrir les manga à leurs enfants. Nous avions déjà dit que le titre pourrait être une belle porte d’entrée pour la science-fiction pour un public plus jeune, et nous continuons à le penser. Ce manga ne marquera sûrement pas l’histoire du genre, mais encore une fois, il a le mérite d’être sincère dans ce qu’il propose.