- Auteur : DAHMAN Myriam (story), LEFÈVRE Clément (art)
- Genre : Conte, jeunesse, magie
- Editeur : Glénat
Synopsis : ”Saskia vit dans un village noyé de brume, au pied du volcan Oga. Les villageois y mènent une vie dure et vivent principalement grâce aux ressources de la forêt qui les entoure. La jeune fille va y faire la rencontre d’une petite créature, d’apparence enfantine, l’esprit de la Forêt. Cette rencontre va bouleverser son destin et celui de tous les villageois. Un récit poétique et métaphorique, mystérieux et envoûtant, qui parle de la Nature, de sa magie. ”
Voici un petit album paru en novembre dernier chez Glénat dans leur collection jeunesse. Au scénario nous retrouvons Myriam Dahman, déjà derrière des titres tel que Le talisman du loup et Clément Lefèvre pour les (sublimes) illustrations, de son côté nous le retrouvons par exemple sur l’œuvre L’épouvantable peur d’Épiphanie.
Nous avons là un très joli titre jeunesse, grand format, nous permettant de mieux profiter des illustrations qui accompagnent ce petit récit narré comme le serait un conte. Tout en poésie et entouré de nature, nous sommes vraiment face à un titre qui mélange bien des contes de fées que nous connaissons déjà depuis notre enfance (comme, entre autres, Le petit poucet ou Hansel et Gretel), son histoire n’est donc au final guère étonnante ou novatrice, mais elle saura émerveiller les enfants. Pour les fans d’animation japonaise, un certain passage mettant en scène une malédiction, vous rappellera très certainement Le voyage de Chihiro de Miyazaki Hayao. Nous retrouvons d’ailleurs une morale que ce dernier associe bien souvent à ses œuvres : le respect de la nature -mais pas que-. Cette nature est au centre même du récit, l’histoire se passant dans les montagnes, dans une forêt qui peut sembler sombre et inquiétante… L’homme, comme a son habitude, se croit tout permis et use de violence (dans tous les mots que ce terme peut avoir) pour avoir le dessus et se croit au-dessus de tout.
Les messages de cet ouvrage sont loin de nous être inconnus, mais cela ne fait pas de mal d’avoir une piqûre de rappel. Les personnages sont également agréables à suivre, notamment notre petite héroïne, Saskia, ainsi que celle donnant son nom à l’œuvre. Les créatures fantastiques de la forêt sont tout aussi mignonnes et inquiétantes à la fois, à l’image du lieu où elles vivent. Avec sa magie, sa poésie mais aussi les énigmes que nous rencontrons dans le récit, La Magicienne a vraiment tous les éléments pour plaire aux tout petits (le titre est recommandé dès six ans, mais l’histoire peut certainement être lue à des enfants un peu plus jeunes) mais aussi les grands rêveurs. La lecture est rapide, mais vous pourrez admirer les illustrations tout au long de la cinquantaine de pages qui donnent vie à notre histoire et sont réellement de toute beauté.
En somme, un très beau livre qui pourra plaire à tous, mais qui est avant tout recommandé aux parents pour leurs jeunes enfants pour une jolie lecture en famille. Cependant, les adultes ont bien évidemment le droit de se plonger dans La Magicienne pour retrouver leur âme d’enfant le temps d’une petite et agréable lecture. D’autant plus que la couverture (magnifique) dont le titre est orné de dorures, saura rendre les bibliothèques encore plus belles ! Alors si l’envie vous prend de vous évader, n’hésitez pas à donner un petit coup d’œil à ce livre !