- Auteurs : AKI (art), KUREHA (œuvre originale), YAMIGO (création des personnages)
- Genre : Fantastique, romance
- Editeur : Nobi nobi!
Synopsis : “Ruri est une étudiante belle et brillante mais dont la vie est gâchée par son amie d’enfance Asahi. Choyée par son entourage, cette dernière s’attire toutes les faveurs, laissant Ruri subir le blâme quoi qu’elle fasse. Mais son destin va changer le jour où elle se retrouve invoquée avec Asahi dans un autre monde ! D’abord persécutée puis chassée du palais où elle a été appelée, la jeune fille va vite découvrir que désormais, elle a le pouvoir de changer les choses car elle attire à elle une multitude de fées qui représentent la magie dans cet univers étrange…”
À l’origine un light novel, toujours en cours de publication, dont le scénario est signé Kureha et les illustrations Yamigo, Les fées, le Roi-Dragon et moi (en chat) voit sont adaptation en manga être placée entre les mains de la très talentueuse AKI dont certaines oeuvres sont déjà parues chez nous, comme Olympos aux éditions Tonkam (mais malheureusement plus édité aujourd’hui). C’est donc via les éditions Nobi nobi que ce joli manga a pu sortir en France. Avec ses jolies couvertures, que nous réserve cette histoire au titre on ne peut plus long ?
Nous nous en rendons compte très vite, Les fées, le Roi-Dragon et moi (en chat) est un énième isekai. Et si la façon dont Ruri, notre héroïne, et Asahi, son amie, débarquent dans un monde fantastique n’a rien d’innovant pour ce type de récit, le manga se trouve être beaucoup plus prenant que nous pourrions le croire ! De plus, là où dans la plupart des isekai « shôjo » la vie antérieure de l’héroïne n’a que peu d’importance ou sert de prétexte pour arriver dans un autre monde, ici le manga prend le temps de nous introduire Ruri, sa vie, ses problèmes ainsi qu’un développement sur sa relation avec son amie (ou ennemie ?) Asahi, qui aura une grande importance dans l’évolution du récit. Ruri débarque donc dans ce monde sans rien y connaître et finit rapidement par être séparée d’Asahi, qui est elle, vue comme la « grande prêtresse » de Nadasha, un pays en conflit constant avec le Royaume des dragons. Livrée à elle-même dans la nature, elle sera. recueillie par Chelsea, une vieille femme qui lui apprendra à contrôler sa « longueur d’onde », chose qui attire les fées à elle et en fait une personnage rare dans ce monde où les fées sont presque vénérées. Cet univers est bercé par la magie, ainsi, de fil en aiguille, Ruri mettra la main sur un bracelet ayant le pouvoir de… la changer en chat ! Surprenant mais bien utile pour la jeune fille dont le physique atypique dans ce monde, ne ferait que la faire remarquer un peu plus. Sur les conseils de Chelsea, elle se mettra en route vers la capitale, à la rencontre de Klaus, le fils de la vieille femme, mais sous son apparence de chat, et par un quiproquo de ce dernier, Ruri décidera de garder cette apparence. L’amour exacerbé des fées pour elle font de la demoiselle une « enfant chérie », ce qui la mènera à rencontre le Roi-Dragon. Un jeune garçon gaga des chats dont la longueur d’onde avec Ruri semble totalement cohabiter. C’est simple : il devient aussi collant que les fées envers le félin ! L’histoire deviendra de plus en plus sérieuse au fil des trois tomes, mettant en avant autant Ruri qu’Asahi et présageant un affrontement entre les amies.
L’histoire de ce manga n’est donc pas un simple isekai romantique, même si la vision d’une romance entre Ruri et le roi semble évidente (même un triangle amoureux n’est pas impossible), mais ce qui fait aussi tout le charme du titre, c’est bien ses personnages. Tout le monde est bienveillant envers Ruri, les fées sont tout bonnement adorables et cela fait sincèrement du bien de lire une histoire autant empli de bonnes ondes. Nous pourrions nous attendre à quelque chose de très « cucul » mais il n’en est rien ! Au contraire, Les fées, le Roi-Dragon et moi (en chat) rappelle le très bon Humanity Has Declined, un titre également plein d’humour, de couleurs et de féerie, mais qui a pourtant une histoire sérieuse. De plus, la beauté des dessins d’AKI ne font qu’ajouter à l’émerveillement de la lecture de l’œuvre même si nous pouvons être déçus de ne pas trouver plus de planches détaillées avec plus de paysages par exemple, mais quand cela arrive, nous nous en prenons plein la vue, un réel plaisir pour les yeux.
Enfin, sous ses airs d’histoire d’amour banale et un titre à rallonge qui pourrait en faire fuir plus d’un, Les fées, le Roi-Dragon et moi (en chat) est une lecture qui fait du bien, avec des personnages attachants, des dessins superbes et une histoire qui se développe bien au long de ses trois tomes disponibles. Malheureusement… nous avons rattrapé la parution japonaise et aucun tome n’a montré le bout de son nez depuis 2019 au pays du soleil levant… Le manga n’est pas en arrêt mais il faudra certainement se montrer patient pour enfin découvrir la suite de aventure de Ruri. Si cela ne vous freine pas, nous ne pouvons que vous recommander chaudement cette adorable lecture qui n’est pas loin d’être un coup de coeur pour nous, rien que ça !