- Auteurs : Tamekou
- Genre : Romance, tranche-de-vie
- Editeur : Akata
Synopsis : “Wako travaille au sein d’une maison d’édition. Meguru est un homme genderless, star des réseaux sociaux. Tous les deux sont amoureux, mais leur quotidien ne ressemble pas à celui d’un couple conventionnel : entre elle qui enchaîne les heures supplémentaires au travail et lui dont le principal intérêt est de se rendre mignon pour la femme qu’il aime, ils déstabilisent souvent leur entourage… Mais ensemble, ils sont heureux… et c’est bien ça, l’essentiel !”
Série débutée en 2018 au Japon et dénombrant actuellement quatre tomes, Mon petit ami genderless est né sous la plume de Tamekou, connue en France pour ses titres publiés aux éditions Boy’s love. Ici, changement de registre. De plus, ne vous laissez pas avoir par le titre et le terme « genderless », celui-ci ne renvoie pas au genre du personnage mais à son style vestimentaire androgyne, comme l’a expliqué l’éditeur lors de l’annonce du titre : » Au Japon, le mouvement « genderless » vient du monde de la mode et s’intéresse plutôt aux codes vestimentaires qu’à l’identité de genre. Les hommes genderless refusent de rentrer dans le conformisme imposé par la société et s’habillent comme ils le souhaitent. Leur look très « unisexe » participe à faire évoluer les mentalités et le regard qu’on porte sur le concept de « virilité ». »
Premier point positif du manga, nous suivons le jeune couple de Wako et Meguru. Cela peut sembler bête dit comme ça, mais suivre des personnages déjà en couple et qui s’aiment, ça fait du bien et ça change un peu des romances habituelles. Les deux sont d’ailleurs adorables : Meguru est aux petits soins pour sa petit-amie, Wako quant à elle, est une jeune femme très occupée par son emploi et souffre d’un gros manque de confiance en elle vis-à-vis de son compagnon, ne se trouvant jamais assez bien pour lui (alors que ce dernier ne lui demande rien d’autre qu’être elle-même). Il faut dire que Meguru est assez parfait dans son genre; attentionné et très beau. Il est une véritable star des réseaux, et possède un style genderless, comme nous avons vu plus haut. Cela causera souvent des situations un peu gênantes pour notre couple, car les gens ne sauront dire s’il est un garçon ou une fille, s’il est homosexuel… Mais le manga arrive à tourner cela de façon drôle et positive, car les remarques ne sont jamais faites pour blesser mais viennent de quiproquos. Notre couple permet de bousculer doucement les codes bien ancrés et idées reçues de nos sociétés, même si Wako semble souffrir de l’image qu’elle devrait émettre en tant que femme… Le thème de la mode est également très présent, en effet, Meguru, en plus de son style, est vendeur dans une petite boutique de vêtements et fait partie d’une agence de mannequinat -nous rencontrerons d’ailleurs un autre personnage genderless durant ce tome-, Tamekou nous présente donc des tenues diversifiées.
Cependant, malgré toute la bienveillance du titre, nous devons admettre que l’on s’ennuie un peu. Il ne se passe rien de bien fou et cela est même plutôt répétitif dans ce premier tome. De plus, même si notre couple est tout mignon, Waku est vite agaçante a toujours se dévaloriser et l’amour que les deux protagonistes se portent est parfois trop dégoulinant… Nous attendons de voir ce que la suite de l’histoire va nous proposer car le postulat de base est très plaisant et le style graphique de la mangaka est très agréable !
Dans Mon petit-ami genderless, la relation de notre couple de jeunes adultes est au coeur de l’histoire. Bien que pour le moment l’intrigue souffre d’un vrai fil conducteur et les personnages manquent un peu de profondeur, (on espère que Wako finira par prendre confiance en elle et arrêtera de vivre à travers l’image qu’elle donne et surtout ce que son image peut jouer comme rôle sur Meguru !!) le manga donne envie de connaître la suite. Deux tomes sont déjà parus chez nous, le troisième est prévu pour mai prochain.