- Auteurs : YUKI Kaori
- Genre : Romance, fantastique
- Editeur : Pika
Synopsis : “Les cheveux mauves de Belle ne ressemblent ni à ceux de sa mère ni à ceux de son père. Lorsque cettejeune fille à part brise l’interdit et s’aventure dans la forêt, elle croise le chemin d’une Bête qui a la réputation d’enlever les femmes d’une beauté rare pour les enfermer dans son château. La mère de Belle se sacrifie alors pour sauver sa fille, qui s’attire ainsi les foudres de son père. Dévoré par la rancœur et le chagrin, celui-ci la retient prisonnière de leur maison. Les années passent puis un jour, la Bête croise à nouveau le chemin de Belle…”
Voici enfin le grand retour de la reine du manga gothique !
YUKI Kaori est un grand nom du manga et aura marqué toute une génération avec ses titres forts et personnages torturés. Les plus connus sont certainement Angel Sanctuary et la série Comte Cain. Nous n’avions pas eu de nouveaux manga de l’autrice depuis Alice in murderland, sorti en 2014 chez le même éditeur et mis en arrêt d’impression peu de temps après la sortie de son dernier tome…
Dans Beauty and the Beast of Paradise Lost, c’est le conte de La belle et la bête, qui est à l’honneur, en proposant une ré-écriture sombre, comme sait si bien le faire la mangaka. YUKI Kaori n’en n’est pas à son premier coup d’essai en terme de ré-interprétation de contes de fées : Ludwig Revolution -dont la réimpression a récemment été annoncée par les éditions Delcourt/Tonkam- s’y prêtait déjà, ainsi qu’Alice in murderland.
Le scénario est plutôt classique : Belle est une jeune fille vivant avec ses parents. Elle a la particularité d’avoir les cheveux mauves. Un jour, alors qu’elle se promène avec sa mère, elle croisera la route de la bête. Une créature monstrueuse qui tue les belles femmes et vole leur visage, les faisant devenir des idoles, des humains sans visage cherchant à en récupérer un à tout prix. La mère de Belle se sacrifiera pour sauver sa fille, et la petite sera par la suite enfermée durant des années dans une maison, telle une cage, sans avoir le droit de sortir, par son propre père. Belle est persuadée que sa mère est encore en vie et finira par quitter sa prison et tomber sur la véritable Bête. Pas celle qui a tué sa mère, mais bien celle du conte d’origine. Ce que l’on peut dire, c’est que l’autrice reste fidèle à ce qui fait que l’on reconnait immédiatement ses œuvres: son style graphique bien à elle, un univers sombre, glauque, un personnage principal torturé : Belle se voit être mal aimée et enfermée par son père qui l’accuse de la mort de sa mère, et déteste sa chevelure mauve pourtant belle et originale. La demoiselle finira par se dévoiler doucement grâce à la bête. La bête qui, au passage, possède un design superbe : à la fois élégant et effrayant, une parfaite réussite. On retrouve pas mal d’éléments du conte, repris à la sauce Yuki : les humains transformés dans le château de la Bête dans le conte d’origine, sont ici des créatures considérées comme des monstres, et ne sont pas forcément au service de leur maître par plaisir, non.. certaines cherchent à la tuer en espérant rompre le sort qui les a métamorphosé ! Au fil du tome, nous découvrirons un personnage très intriguant, qui apporte également de l’humour. Comme Belle, nous avons tout à découvrir de ce monde rempli de « monstres » qui se cache dans le château. De plus, nous savons que l’on en veut à la vie de la Bête, mais qui est réellement contre lui ? Qu’est réellement la bête, celle qui attaque les jeunes filles ? Comment la relation de nos personnage va-t-elle évoluer ? Quand on connaît le conte, on a bien évidemment des idées de comment va avancer l’histoire, mais avec Yuki Kaori, il est bon de se détacher de l’histoire originale car elle sait toujours surprendre ses lecteurs, et nous sommes loin d’avoir les réponses à toutes nos questions…
Si vous êtes des habitués des titres de la mangaka, vous replongerez avec joie dans son univers et ne serez pas dépaysés. Ce manga sait aussi se démarquer des autres œuvres de Yuki Kaori, et cela vient sans doute du conte qu’il adapte et du personnage de la Bête. Pour les nouveaux venus, le manga semble être une bonne porte d’entrée, il est -pour le moment- moins dur que les autres histoires de l’autrice et est plutôt simple d’accès. Yuki oblige, on s’attend à ce que l’histoire soit de plus en plus dramatique et dure par la suite… La série sera complète au bout de cinq tomes, dont le deuxième est prévu pour juin prochain. Un titre à prendre de tout urgence si vous êtes fan de Yuki Kaori, de contes, de fantasy ou d’univers sombres !
LIENS UTILES : Twitter de l’autrice