Vous vouliez une preuve que, malgré un titre francophone totalement dégueulasse, il est possible de voir un excellent film ? Jake Gyllenhaal et ses gants sont là pour ça !
Round I, alors, Southpaw, ça parle de quoi ? En gros, c’est l’histoire de Billy Hope, notre Floyd Mayweather Jr à nous, qui, à l’aube de la fin de son immense carrière, va vivre un drame et fera tout pour conserver les deux dernières choses qui lui tiennent à cœur : sa fille, et la boxe.
Je ne vais pas passer par quatre chemin : ce film est un pur bijou ! Emmené par un excellent duo Gyllenhaal-Whitaker, une très bonne réalisation, un scénario qui nous tient en haleine (même si on se doute de ce qui se trame), une bande son de feu, et j’en passe, Southpaw est LE film de 2015. Pour débuter l’analyse, il est important (ou pas), de savoir que Kurt Sutter (scénariste du film, mais aussi acteur/producteur des séries Sons of Anarchy et The Shield) a écrit ce film comme une suite romancée du film « 8 Mile » et donc sur la vie du Roi du Hip-Hop, Eminem. Ce dernier devait aussi lui même enfilé les gants pour le rôle de Billy « L’Espoir » Hope, et heureusement pour nous, il est uniquement présent sur deux titres de la bande son.
Pourquoi heureusement pour nous ? Tout simplement car Jake Gyllenhaal nous sort un boxeur hargneux plus vrai que nature ! Alors qu’on l’avait vu maigrichon l’année dernière avec NightCrawler (que je vous conseille grandement d’aller voir), le voici bodybuilder et tatouer de la tête au pied pour son Raging Bull à lui. Enorme performance pour celui qui n’était que le second choix de la production ! Une interprétation plus vraie que nature qui mériterait une petite statue un jour ou l’autre.. Je dis ça, j’dis rien (oui, je suis totalement fan de ce mec !)
Avec lui, on retrouve d’autre nom ronflant des plateaux américain comme la belle Rachel McAdams (Sherlock Holmes, Je te Promet) qui interprète Madame Hope dans le premier tiers du film (les parties sont facilement visible, mais pour éviter de vous spoil, je ne les citerai pas). Pas grand chose à dire sur son interprétation, pas qu’elle soit mauvaise, loin de là, mais juste que Gyllenhaal porte le film tellement haut, que seul Forest Whitaker arrive à lui arriver au menton.
Ce dernier, Whitaker, pas le menton, endosse le survet’ de l’entraineur , Titus Wills, qui a dit aurevoir à la boxe pro et préfère fournir son savoir aux jeunes de la rue. Beaucoup d’humour, d’humanité, et de sincérité dans l’interprétation de celui qui fut Charlie Parker dans le très beau Bird (où il fut récompenser à Cannes d’ailleurs.) Whitaker est présent à partir du deuxième tiers et jusqu’à la fin du film. Derrière ces trois là, on trouve le nouveau pauvre d’Hollywood, Curtis « 50 Cent » Jackson dans le rôle de l’organisateur totalement avares des matchs de championnats, mais aussi Oona Laurence (Pensatucky jeune dans Orange Is The New Black) qui joue la fille de Billy Hope et sa dernière motivation. Miguel Gomez, inconnu à Hollywood, qui joue le rôle du rival de Billy. A noté, deux caméo : Victor Ortiz, le boxeur qui mit un coupe de boule à Floyd Mayweather et déjà apparu au cinéma dans le dernier Expendables, mais aussi Rita Ora comme copine junky du bras droit de Escobar.
Côté technique, un quasi sans faute pour l’équipe du réalisateur Antoine Fuqua (réalisateur du Roi Arthur en 2004, ou de La Chute de la Maison Blanche en 2013). Décor sublime en partant de la maison de Billy, les salles de combats, ou encore la salle de Titus. Bande son qui en jette de la part du défunt James Horner (Titanic, Aliens, Troie, Avatar, ..), surtout le premier morceau du film, celui qu’écoute Hope avant son premier combat. Un titre qui donne envie d’aller soulever du poids à la salle ! J’ai trouvé dommage, juste, que les rounds passaient trop vite en début du match final. Voir un choc psychologique plus en profondeur entre Escobar et Hope aurait été vraiment intéressent, surtout qu’on était pas à une dizaine de minutes près.
Comme vous l’avez sûrement compris, gros coup de cœur que ce « La Rage Au Ventre ». Jake Gyllenhaal s’installe encore plus comme mon acteur préféré après ses merveillaux Brother, Prisonners, NightCrawler. Un film qui donne envie d’aller à la salle et tenter de reproduire le même corps que Billy ! Dans le genre film de combat, n’hésitez pas à regarder les très connus, mais très bon, Never Back Down (premier du nom) et Warrior. Round 12, victoire par KO.
Southpaw la rage au ventre est sorti depuis le 22 Juillet….