Les suites de jeux vidéo sont bien souvent sujet à controverse. Est-ce qu’une suite est capable de tenir le niveau d’un premier opus, ou alors va-t-elle faire régresser et salir le nom de la licence qu’elle était censée continuer ? Dans certains cas, il arrive même que le nouvel opus relève la barre en offrant de nouvelles possibilités, c’est le cas de Mirror’s Edge Catalyst.
Mirror’s Edge revient sur nos consoles avec son second titre qui porte le nom de Mirror’s Edge Catalyst, une suite que beaucoup de fans de Faith attendaient avec impatience tant l’univers mis en place les avait intéressé. Mais pour ceux qui n’aurait pas joué à Mirror’s Edge auparavant, un petit speech de départ s’impose. Dans la ville de Glass City, les libertés individuelles sont complètement bafouées, et il n’existe pas un jour ou des complots ne sont pas mis en place. C’est dans cette ville que vous incarnez Faith, une jeune héroïne dont le background vous sera beaucoup plus dévoilé dans Catalyst par l’intermédiaire de flashbacks bien réalisés. Visiblement, l’envie des développeurs était de donner à Faith une personnalité de femme forte, capable de faire face à toutes les situations, tout en conservant un passé troublant participant à la complexité du personnage, un peu à la façon d’une Lara Croft dans Tomb Raider. Tout ce travail derrière le background du personnage n’a pourtant pas affecté la qualité du scénario qui se veut presque anecdotique. La construction du schéma narratif se fait par l’intermédiaires de 19 missions principales, et 9 complémentaires mettant en scène sa sortie de prison et sa rencontre avec les Runners.
Inutile de s’attarder là-dessus, l’essentiel réside dans le gameplay, avec en tête de gondole, l’ouverture de la map avec une extension plus importante du territoire. Avec la possibilité de se déplacer comme bon nous semble sur les toits, on se rend compte assez vite que la ville a des mystères à faire découvrir mais bien trop peu à mon goût. Ces activités diverses servent principalement à développer notre habilité au parkour, mais après un certain laps de temps, chaque exercice se révèle assez monotone, bien que ces derniers ne soient que purement superficielles à la quête principale. Pour sortir de l’histoire principale et espérer trouver de la nouveauté, il faudra passer par le mode multijoueur qui permet la création de courses entièrement personnalisables. Ce mode multijoueur privilégie un aspect compétitif et donne une jouabilité innovante à la licence qui sort en quelque sorte des codes dans lesquels elle s’était limitée. Agilité, souplesse, et réactivité sont les mots d’ordres du gameplay mis en place dans ce nouveau Mirror’s Edge, une erreur d’anticipation, une coordination mal gérée, et c’est toute votre performance qui s’en retrouvera pénalisée. En parlant de la performance, les capacités de Faith se débloquent au travers d’un arbre de compétence et d’une expérience cumulable au cours du jeu.
Ces performances sont cataloguées en 4 domaines, qu’il vous faudra développer au maximum après quelques heures de jeu, et à l’instar d’Uncharted 4, il vous faudra aussi compter sur la présence d’un grappin pour multiplier les possibilités de déplacements. Pour ce qui est des phases de combat, c’est une manière plutôt intéressante qui a été développée par DICE. Conscient que sa force physique n’est pas son atout premier, il vous faudra jouer de sa vitesse pour faire un maximum de dégâts, l’exploitation de l’agilité de Faith, mêlée à sa coordination et à un timing juste, vous permettra non seulement de faire mal, mais aussi de toucher plusieurs adversaires en une fois. Pour faire simple, l’adresse que vous aurez manette en main, influera fortement sur les compétences de Faith. Si votre temps de réaction et votre maniabilité sont au top niveau, préparez-vous à jouer une Faith volant comme le papillon, mais piquant comme une abeille. Niveau graphisme, le moteur Frostbite fait le taff en terme d’impact et de mouvements, le décor est sobre, c’est du beau boulot, bien que l’on soulignera quelques bugs de textures part-ci part-là, mais qui n’entachent pas vraiment la prise en main du jeu, relevant plus de l’anecdotique que d’un réel problème.
Globalement, Mirror’s Edge Catalyst est un jeu fluide, léger et qui change pas mal de ceux qui se veulent bourrin ou trop stratégique. Avec 7 à 8 heures de jeu pour compléter le tout, Catalyst se focalise sur ce que les fans de la série ont le plus demandé, un développement plus complet du background de Faith, en dépit d’un scénario qui ne casse pas trois pattes à un canard.