- Auteur : Mogi Sayaka
- Genre : Suspens, Horreur
- Éditeur : Komikku
Synopsis : Véritablement traumatisés par un père assoiffé de violence, Yume et Utsutsu vivent désormais seuls et ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Alors qu’ils étaient sur le chemin du retour en rentrant de l’école, une étrange femme les avertit de la présence de papillon rouge. Alors que les deux adolescents ne comprennent pas la signification de cette phrase, Yume se métamorphose en un monstre effrayant avec un appétit sans faim.
Le premier tome de Pupa est arrivé dans les rayons, et la couverture plutôt étrange et colorée représente assez bien le contenu du manga. D’entrée de jeu, le manga entame l’histoire et le passé de ses protagonistes avec une représentation imagée par des ours en peluche. Cela peut sembler anodin, mais le fait que l’introduction des personnages puisse se faire de manière originale renforce la première impression que l’oeuvre souhaite transmettre à ses lecteurs. Cette image de l’ours en peluche correspond aussi de bien belle manière avec le caractère de Yume, une petite fille à l’apparence fragile, et qui est totalement rebutée par la violence depuis qu’elle a dû grandir dans un environnement rempli de cette dernière.
À l’inverse, Utsutsu présente un caractère bien plus expressif et explosif, n’hésitant pas à partir au quart de tour lorsque sa soeur semble dans une position défavorable. Un caractère que l’on pourrait qualifier d’héroïque, bien que la suite du tome nous prouvera tout le contraire avec un penchant bien plus agressif que l’on pourrait imaginer. En ce qui concerne l’intrigue, il semblerait que les papillons rouges aient contaminé les protagonistes. La transmission de ce virus conduit à de différentes réactions en fonction de la personne qui subit la contamination, et le sort qui attend Yume semble alors bien cruel. La jeune sœur fragile se métamorphose en un monstre répugnant, qui n’hésite pas à déchiqueter et manger tout ce qui se trouve sur son chemin.
De son côté, Utsutsu s’est retrouvé bien plus chanceux, son corps ayant plutôt bien réagi au contact du virus, il acquiert un pouvoir de régénération instantanée. Ce pouvoir va jouer un rôle primordial dans la suite de l’intrigue, et va attirer la convoitise de plusieurs organisations et c’est bien là l’un des défauts de cette série. Yume se retrouve dans la peau d’un Kaneki Ken dans Tokyo Ghoul, Utsutsu commence à avoir des dédoublements de personnalité ainsi que des tendances malaisantes limite malsaines, des organisations dont l’on ne connaît rien font leur apparition, un kidnapping à gauche, le retour du père à droite, zéro information sur la femme qui a introduit les papillons rouges, le sujet s’éparpille et devient trop confus au fur et à mesure que l’intrigue avance.
Beaucoup trop de confusion qui correspond au style de l’auteur, par moment c’est très bien réalisé et criant de talent surtout lors de scène plutôt gore, tandis que dans d’autres cases, les personnages ont l’air d’avoir été dessinés de manière brève et expéditive. Cela colle assez bien avec le caractère d’Utsutsu, qui a l’air d’être un personnage totalement désordonné mentalement, ce qui ne le rend pas très facilement compréhensible. Peut-être que cela va s’arranger avec l’avancée du manga, mais si cela ne se corrige pas assez vite, l’histoire pourrait fortement en pâtir. Au final, Pupa ne fait pas un départ en fanfare, bien qu’il possède les éléments pour développer quelque chose d’intéressant, ce premier tome est trop flou, et n’apporte pas assez d’informations sur l’univers de l’oeuvre. Cela pourrait changer en fonction de la tournure des volumes suivants qui devraient surement apporter plusieurs réponses à nos interrogations.