Chez les Illuminati, on adore les jeux de combats, les jeux ou il faut se coller des grosses mandales en pleine poire. Et s’il y a bien une chose que l’on aime autant que les combats, c’est sans aucun doute la vitesse.
Le soleil pointe le bout de son nez, les oiseaux chantent, quel meilleur moment pour allumer sa console et taper quelques parties sur le dernier DiRT Rally ? Et oui, on revient sur un jeu de course, l’envie de vitesse, d’adrénaline et de compétition qui nous pousse à voir ce que propose le petit dernier de la série. Première impression manette en main, le temps de se faire un premier contact on se dirige vers une course normale, rien d’extravaguant pour démarrer, un petit face à face avec l’IA pour se mettre en jambe. Directement dans le menu, on distingue clairement un large panel de voitures mises à dispositions, on y retrouve un peu de tout et pour éviter de se perdre elles sont cataloguées dans de nombreuses catégories.
Certaines partagent les mêmes caractéristiques, d’autres se distinguent nettement des autres, elles sont beaucoup moins nombreuses que les autres machines misent à disposition, tout comme le nombre de circuit auxquelles on a le droit. Par la suite, on aura constaté que d’autres circuits et contenu additionnel sont obtenables mais uniquement au travers de l’obtention d’un Season Pass, soit. Pas le temps de râler que le jeu se dévoile à nous au travers d’un petit clip de présentation qui nous offre une courte review sur les différents paramètres de la course, notamment la trajectoire de la route, les conditions climatiques et bien d’autres détails passionnants pour les férus de ce type de jeu. Petite nouveauté appréciée que l’on évaluera sans partir dans la surenchère popisante et acidulé de DiRT 4, DiRT Rallye 2.0 a pensé à soigner les apparences et on l’en remercie. Quoi qu’il en soit, le temps de chargement passé, on arrive sur un nouvel écran, qui permet de lancer directement la spéciale, ou de de régler la voiture… ou même de changer de pneus !
Sans perdre plus de temps, nous avons lancé la course. Et on a rapidement pris la mesure de ce à quoi l’on faisait face.
DiRT Rally 2.0 ne se contente pas d’améliorer son prédécesseur sur quelques points : il a revu en profondeur son moteur physique pour proposer des sensations toujours plus réalistes, plus pures, plus cohérentes. Ce qui surprend de prime abord, c’est la tendance assez marquée qu’ont les autos à sous-virer sur les surfaces meubles, que ce soit sur terre ou même sur gravier : on chasse beaucoup plus souvent que dans le précédent DiRT Rally, qui offrait une motricité, une accroche parfois un peu exagérée. La résultante c’est que le comportement de l’auto est plus prévisible, plus logique même. On gagne en contrôle ce que l’on perd peut-être en challenge, mais était-ce finalement un bon challenge ? Avec le recul, on en doute. Tout paraît plus intelligent dans DiRT Rally 2.0, notamment grâce aux transferts de masse qui sont gérés avec beaucoup plus de précision qu’autrefois : on sent bien le train arrière, le train avant, on remarque vite lorsque la masse se déporte sur un côté de la voiture et crée par la même occasion une perte de motricité sur le côté opposé. Cette sensation est vite hypnotisante car rarement on a connu une telle expérience de jeu dans un jeu de course, a fortiori dans un jeu de rallye.
L’impression de vitesse, elle, est tout à fait démente. Effrayante, même, au début. En confiance après notre session de préparation sur DiRT Rally, nous avons débarqué en Nouvelle Angleterre, au volant d’une 208 (groupe R5) de 280 chevaux, et… on est sorti de piste une fois, deux fois, trois fois. Tout allait trop vite. La voiture bondissait d’un côté à l’autre de la piste, malmenée par les imperfections de la route, qui plus que jamais ont un impact terrible sur son comportement. On avait la sensation d’être un petit garçon, parti promené un chien beaucoup trop gros pour lui. Alors, pour nous familiariser avec ce nouveau moteur physique, on l’a joué plus modeste : une petite Lancia Fulvia, qui avec ses 115 chevaux et sa boite 4 vitesses, nous paraissait beaucoup plus abordable. Et ainsi, en quelques heures, nous avons réappris à jouer. À lire la piste, à écouter notre moteur, et suivre les recommandations du copilote.
Doublé en français par Stéphane Prévot, bien connu des fans de rallye, le copilote a gagné en intérêt grâce à des indications plus précises, toujours données au bon moment (ou presque) ; le lexique en lui-même a été mis au goût du jour et si les débutants seront un peu perturbés au démarrage, les amateurs eux seront ravis d’entendre des termes tels que « ciel » ou « soulage », plus proche du parler actuel des copilotes. On regrettera toutefois quelques petites imperfections, avec des virages à la dangerosité sous-évaluée, même si cela reste heureusement assez rare. Dans sa globalité, le copilote fait un travail extraordinaire et il est très agréable de suivre ses recommandations, par exemple en entamant un dérapage quelques mètres avant un virage sur lequel on a aucune visibilité… et passer en frôlant les rochers qui se trouvaient là. Cette impression de pouvoir prédire l’avenir est assez jubilatoire !
Pour terminer sur le pilotage, pouce bleu pour l’atelier et surtout les différents réglages. En grande partie repris de DiRT 4, les réglages offerts par DiRT Rally 2.0 ont ici plus d’intérêt car l’impact du moindre changement se fait ressentir dès les premiers mètres de course. Une évolution assez franche depuis DiRT Rally, qui pourtant n’avait pas à se plaindre. Ici, on gagne en finesse, en précision, ce qui permettra aux pros du volant de s’en donner à cœur joie. En parlant de volant, d’ailleurs, disons le clairement : le jeu est très jouable à la manette. Une bonne nouvelle pour les néophytes, même si le titre ne fait pas beaucoup d’effort pour les accueillir.
Par Chahid