- Auteur : TAKAHASHI Rumiko
- Genre : Comédie, Action, Romance
- Editeur : Glénat
Synopsis : Un mystérieux peuple d’hommes-oiseaux prévoit d’assécher les sources ensorcelées de Zhou Quan Xiang ! Pour empêcher ce drame, la fille du guide demande l’aide de Ranma et des autres victimes des malédictions. Une mission qui les conduira jusqu’en Chine, berceau de toute l’histoire.
Nous voilà au tome ultime où s’achève enfin l’histoire de Ranma ½ avec ses dix-sept derniers chapitres ! Rappelons qu’un mystérieux peuple d’homme-oiseaux prévoient d’assécher les sources maléfiques de Zhou Quan Xiang. Pour empêcher ce drame, Plum, la jeune fille du guide de Jusenkyo, demande l’aide de Ranma et des autres victimes de la malédiction. Elle leur apporte une carte indiquant le lieu de la source originelle, convoitée par les hommes-oiseaux. Suite à l’enlèvement de Shampoo, hypnotisée par Keema – redoutable et loyale combattante du prince Safran – cette mission les conduit jusqu’en Chine, berceau de toute l’histoire.
Ranma et ses amis affrontent ainsi le peuple des hommes-oiseaux et découvrent les origines de ces derniers ainsi que leur réel but : détruire la source maléfique d’eau froide pour baigner le prince Safran dans l’eau chaude lui permettant de réguler sa transformation de forme infantile à forme adulte. Ajouter à cela, cette eau chaude lui apporte des pouvoirs indispensables pour gouverner son peuple : de la chaleur qu’il fournit pendant les hivers et de la lumière pour guider ses habitants. Malheureusement, ce désir étrangle le flux vers les sources maudites de Jusenkyo, ce qui contraint Ranma et les autres victimes de ces sources à agir pour rétablir leur seul remède disponible.
On s’était pourtant habitué aux tas de petites histoires courtes et divertissantes de Rumiko Takahashi, auteure de manga, mais d’après elle, c’est l’arc le plus long de toute la série. Il englobe en effet la totalité du tome 20 – en débutant à la fin du tome 19 – et présente un antagoniste d’une puissance écrasante ; digne d’un arc final ! Le côté vieillot du dessin de Takahashi rend nostalgique et reste toujours aussi plaisant à admirer, tantôt simple, tantôt surchargé de détails (les statuts du dragon et du phénix, le charadesign des hommes-oiseaux, et Akane en robe de mariée !!!).
Ce dernier opus montre une accélération de l’histoire et de la romance entre Ranma et Akane, laissant place à peu d’humour (mais suffisant !) et beaucoup plus d’actions. Le tome se finit d’ailleurs par un chapitre épilogue de 32 pages avec une fin ouverte assez fâcheuse puisque les personnages victimes des sources de Jusenkyo ne sont toujours pas guéris de leur maléfice. En effet, après la bataille acharnée contre le prince Safran, de fortes pluies ont fait déborder et mélanger les eaux des sources maudites. Ces eaux ont combiné temporairement les malédictions en un mélange imprévisible et dangereux, empêchant les individus maudits d’être guéris. Cependant, les inondations avaient diminué et les sources étaient revenues à la normale. En guise de gratitude pour les efforts de Ranma pour tenter de sauver sa fille, le guide de Jusenkyo envoie un tonneau de Nannīchuan au dojo de la famille Tendô Dojo pour le héros. Seulement, Soun Tendô vole le tonneau dans le but de l’utiliser pour faire chanter Ranma afin qu’il épouse sa fille Akane. Manque de chance, Happousai finit par en boire la totalité du contenu ; le mariage des deux protagonistes s’en retrouve ainsi suspendu.
En ayant relu le dernier chapitre, je reste toujours un peu déçue de la fin du manga. Pourtant les fins ouvertes sont très souvent, pour ma part, des fins que j’apprécie particulièrement. Mais dans ce cas-là, j’aurais bien voulu un mariage sans interruption et un vrai « Je t’aime » de vive voix de Ranma à Akane histoire d’avoir une conclusion sur leur relation (et pourquoi par un bisou pour finaliser l’œuvre quoi !). Quand bien même, la dynamique romance électrique-chaotique des deux protagonistes semble s’adoucir, en tout cas, c’est ce que laisse paraitre la dernière page. Malgré ce petit sentiment de frustration que j’éprouve pour la fin du manga, Ranma ½ reste une œuvre qui plait énormément pour la diversité de ses personnages, aux « gags » hilarantes et tout simplement à l’originalité de la plot (la malédiction déclenchée par l’eau froide/chaude) !
On remercie Glénat pour leur travail de réédition de la série (qui est bien meilleur, il faut le dire), relire Ranma ½ n’a été que plus agréable et j’invite vivement les amateurs de mangas à se procurer les tomes pour ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de s’y pencher !