- Auteur : Christophe ALLIEL
- Genre : Science-fiction
- Editeur : Glénat
Synopsis : ”En seulement quelques coups de tonnerre, le monde s’est effondré. D’étranges éclairs ont fait perdre la raison à l’humanité et seuls les enfants semblent avoir été épargnés par la folie généralisée. Dans ce nouveau monde dérangé, Jason a été séparé de Louise, sa grande sœur. Ils devront se retrouver dans une Londres en proie au chaos. Avancer dans le noir n’est pourtant pas chose aisée, d’autant que de nombreuses questions restent en suspens : quelle est la source de cette tempête surnaturelle ? A-t-elle également touchée la mère hospitalisée de Louise et Jason ? Le monde d’avant a-t-il tout à fait cessé d’exister ?”
Nouvelle série fraichement débarquée chez Glénat, Les mondes électriques est la première série où son auteur, Christophe Alliel, ayant déjà travaillé sur les dessins d’autres titre comme Maïdan Love (Bamboo éditions) ou Les Terres de Caël (Soleil), signe aussi le scénario de l’histoire. La série est prévue pour durer trois volumes, les deux autres devraient paraître en 2023 et 2024. La couverture attire tout de suite l’oeil avec ses couleurs bleutées et l’ambiance qu’il s’en dégage. Son contenu est cependant plus surprenant…
Nous suivons donc Louise et son petit frère Jason. Tous les deux se retrouvent à changer d’école temporairement suite à l’hospitalisation de leur mère. Un nouveau départ en milieu d’année scolaire qui fait peur au jeune garçon, se retrouvant séparé de ses anciens amis. À peine arrivés à l’école que les enfants se voient séparés; Louise part en sortie scolaire dans un musée tandis que Jason va en classe. C’est à partir de là que les choses commencent à dégénérer. Alors que les enfants essaient de s’intégrer chacun de leur côté et de se faire des amis, plusieurs coupures de courant étranges auront lieu… Les adultes deviennent fous et s’en prennent aux enfants. Ils sont devenus comme des zombies. Quelque chose doit bien être à l’origine de tout cela… Autant dire que si le titre pourrait laisser penser qu’il est un titre jeunesse avec ses protagonistes qui sont des enfants, il n’en est rien. Si l’ambiance générale, accentuée par les planches, font parfois penser à un Chair de Poule, et rappelent la bd Seuls (Dupuis) le titre est relativement violent, n’hésitant pas à montrer la mort de personnages jeunes. En clair, nous sommes dans une espèce de survival horror mettant en scène des enfants contre les adultes. Le trait des dessins est dynamique dans ses scènes d’actions et nous permet de nous immerger un peu plus dans l’histoire. 
Cependant, nous pouvons noter quelques petits défauts, pas nécessairement gênant durant la lecture mais présents. Premièrement, Louise se voit être tout de suite victime de harcèlement de la part d’une autre élève et son groupe d’amies. Le personnage qui en est à son origine changera d’un coup suite aux événements auxquelles les jeunes filles feront face. Celui-ci est beaucoup trop brutal, et aurait mérité un peu plus de développement. Ensuite, les enfants se montrent tous majoritairement beaucoup trop calmes, réfléchis par rapport à la situation dans laquelle ils se trouvent. Même si nous ne connaissons pas son âge, il est mentionné que Jason est en primaire. Même s’il était en dernière année, les réactions que lui et ses camarades peuvent avoir sont d’un sang froid assez dingue et ils sont tous dotés d’une capacité de réflexion plutôt poussée pour leur âge. Ce n’est pas rare de montrer que les adultes sont moins réfléchis que des enfants quand les héros sont ces derniers mais tout de même…
Enfin, le premier tome des Mondes Électriques est une bonne introduction pour ses personnages et les enjeux auxquels ils se retrouvent confrontés. Le prochain tome permettra sûrement de mieux pouvoir appréhender la série qui nous laisse curieux de sa suite en terminant notre lecture, de même, nous en apprendrons certainement plus sur la mère de nos personnages principaux. Il faudra donc se montrer patient, mais espérons que les révélations seront à la hauteur de ce que le titre semble avoir comme ambition !
